dimanche 1 août 2010
Mon cœur refuse d’y croire
Day twenty nine – 30.07.2010
Jour de clôture. Aujourd’hui, un mois touche à sa fin. Aujourd’hui, une aventure bâtie de délices et de merveilles, parfois douces parfois amères, trouve son point final. Moi, à l’intérieur, je ne trouve pas ce point final. Oui, un mois est passé ; mais les expériences que j’ai vécues et les enseignements que j’ai acquis ici perdureront toute ma vie.
La Tunisie m’a offert la surprise d’une vie infiniment riche. Au fil des aventures, des imprévus, des déceptions, des émotions, des sentiments intenses, des joies débordantes, elle m’aura perpétuellement enrichi. En si peu de temps, je me sens d’une part rapetisser face à cette nature que je découvre majestueuse, et, d’autre part, je me sens grandir énormément à l’intérieur.
Mon cœur bat. Il bat toujours. Mais jamais de la même façon. Sincère jusqu’à être translucide, il danse. Son rythme est uniquement défini par l’aventure. Mon cœur bat comme pour former une symphonie de Mozart. Tantôt calme, elle augmente soudainement en intensité et en rapidité.
Ce soir, nous assistons à la fête de fin de séjour organisé par l’institut. Pendant quatre heures, nous restons assis face à l’estrade à voir défiler des spectacles. Intéressants, mais trop longs. Notre ami, qui doit présenter une poésie du poète Abu al-Qasim al-Shabi, considéré comme le poète national de la Tunisie, attend toujours son tour. A 23h45, on nous pousse vers la sortie. Notre ami n’est pas passé. Sa représentation a été annulée. A l’intérieur, je bous. Comment avoir pu sacrifier la déclamation d’un tel chef-d'œuvre au profit de ce qu’ils ont montré à la place ? Bref. Je ne veux pas m’énerver, j’en reste là.
A 1h du matin, affamés, nous cherchons un restaurant encore ouvert. 30 minutes après, notre estomac est apaisé mais à l’intérieur, j’ai encore la colère dans le cœur. Je n’en reviens toujours pas. Lentement, nous marchons jusqu’à la résidence. La nuit est calme. Nous voilà de retour. En rentrant à la résidence, j’essaye de me faire à l’idée que demain, je la quitterai pour de bon. Mais ma tête et mon cœur ne coïncident pas : ma tête envoie un message que mon cœur refuse de recevoir.
Cette nuit sera mémorable. Rien de spécial, mais tout d’extraordinaire. Une nuit comblée d’émotions, allant de la joie envahissante à la tristesse intense. Je n’aime plus ma chambre. Les valises qui y règnent désormais me rappellent sans cesse que le départ est proche…
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