lundi 19 juillet 2010


51°C…

Day fourteen – 15.07.2010


= 7h de bus. 452 km. 4,5L d’eau =

Nous voici arrivés à Tozeur. Il est 22h15. La nuit habite à présent la ville.
Cet après-midi, avec une heure de retard, nous partons enfin. Je suis dans le fameux bus climatisé avec chauffeur, guide et tout ce qui va avec. Autour de moi, j’entends français, espagnol, italien, canadien, anglais, roumain. La Tunisie me manque déjà. Assise à côté de la fenêtre, je m’accroche aux paysages qu’encadre celle-ci et qui me rappellent où je suis.

Les montagnes ressortent comme si les Dieux avaient laissé la Nature libre de tailler à son tour le paysage. Au relief arrondi ou au contraire accidenté, elle se profilent à l’horizon, s’estompent en dégradé pour se fondre dans le ciel.
Au fur et à mesure que nous avançons, la verdure des vignes et des oliviers laisse place à l’aridité du centre de la Tunisie. Les arbres s’espacent, se raidissent, semblent disparaître. De larges étendues de sol sec et nu, parsemées de petites touffes de « halfa », bordent à présent la route. Notre guide nous apprend que de cette plante, les Tunisiens font du papier.

A présent, le soleil descend peu à peu dans le ciel comme une énorme boule d’or dominant l’espace. Ses rayons déposent délicatement une fine feuille d’or sur le paysage. Les couleurs sont réchauffées, plus intenses. Le soleil accélère sa course, joue à cache-cache avec les montagnes. Tout semble à présent baigner dans l’or.
La lune, discrète dans son premier croissant, assiste timidement au spectacle du soleil. Une fois couché, le crépuscule s’installe.

L’or se change doucement en cuivre. Un cuivre profond, mais toujours aussi brillant.

Quelques minutes suffisent à la nuit pour bercer le tableau. Tout est noir autour de nous. Je ne distingue ni le sol ni le ciel ni ce qui nous entoure. La lune reste notre seule guide. Digne, elle brille maintenant d’un jaune vif dans le ciel, estompant tout le reste.

La nuit habite à présent la ville.

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