La journée à trois villes
Day nine – 10.07.2010
Il y a cinq mosquées à Mahdia. Chacune a son histoire. A l’heure de la prière, les cinq mosquées entonnent chacune son chant de prière, résonnant dans toute la ville par haut-parleur. Riche en sites et monuments historiques, Mahdia est pourtant un village relativement petit. Toutefois, les épisodes mouvementés de son histoire ont poussé à la construction de fortifications de dix mètres d’épaisseur, dont quelques vestiges impressionnants sont encore visibles aujourd’hui. Propre et accueillante, l’endroit possède cette tranquillité villageoise qui la rend douce et reposante. Parfaite pour une bonne nuit de repos.
Commencée à 5h du matin, la journée fut chargée. Chargée en découvertes, en péripéties, et aussi en imprévus, qui m’ont poussés à l’improvisation. Mais surtout, elle fut riche en émotions. Du véritable labyrinthe de la médina de Sousse aux larges allées de celle de Monastir, de la fraîcheur de la brise matinale à la chaleur étouffante des trains (pourtant « climatisés »), de la pierre colossale couleur sable typique de Sousse aux monuments blancs et finement décorés de Monastir, tout est contraste. D’une ville à l’autre, l’ambiance change. C’est un tout autre monde que je découvre.
Cinq villes en un jour et demi. Fabuleux. Je découvre la Tunisie sous tous ses angles. Toutefois, cinq médinas en deux jours et demi, ça veut dire, si l’on compte une moyenne de 100 vendeurs par médina, un total de 500 vendeurs insistants en 36h. Ca fait beaucoup. Ils sont pourtant remplis de gentillesse et d’attention, et ne font que leur boulot. Mais j’avoue que, à mon retour, je risque de ne pas mettre les pieds dans la médina de Tunis pendant au moins quelques jours.
Samedi. Jour de mariage. La nuit commence à tomber, les cris gargarisés des femmes se font entendre aux quatre coins de la ville. Un cortège passe. A la fin de celui-ci, deux camions transportent tous les meubles de la mariée.
Je garderai à jamais les souvenirs, marquants, de ce voyage. Tout est plaisir, tout est « ciel bleu ». Même si je m’égare (à chaque fois !) quand j’arrive dans une ville, je finis toujours par trouver mon chemin. Les gens débordent d’amabilité, prennent le temps de m’expliquer, soit un fait de culture, soit une tranche d’histoire.
Mosquées, ports, cimetières, mausolées, ribats… Tant d’images défilent dans ma tête. Je veux les fixer à jamais. Qu’elles me servent, dans les moments difficiles, à me rappeler que la vie nous réserve à chacun notre petit coin de ciel bleu ; mais que, toutefois, ça dépend en grande partie de nous de nous donner la chance de le découvrir ou pas.
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