Premiers cours, premières impressions !
Day four - 5.07.2010
Alân, sanatakalam bil’arabiata faqat ! Yalla ! Maintenant, nous parlerons uniquement en arabe ! Et nous voilà sur les rails ! Au bout de 5 heures de cours (2h30 d’oral puis 2h30 d’écrit), je suis contente. Le niveau de la classe où j’ai été placée est correct. Loin d’être le niveau que j’avais à la fin de ma deuxième année, mais ça me permettra de retrouver mes mots, et d’en apprendre de nouveaux.
Ce qui est génial, c’est qu’ici, personne ne parle la même langue. Nous venons tous de pays différents, de cultures différentes, avec des langues différentes. Notre seul point commun : nous apprenons l’arabe, et c’est ce qui nous uni. Le professeur est ainsi contraint à expliquer un mot inconnu par la seule utilisation de la langue arabe, le recours à une quelconque autre langue favoriserait par conséquence cette langue.
Les voyages sont quelque chose de merveilleux. Une chance qu’il ne faut pas hésiter à prendre. Au plus on est dépaysé, mieux c’est ; au moins on s’attend à ce que l’on va trouver en descendant de l’avion, mieux c’est. Les voyages nous soumettent à mille épreuves, nous plongent dans le doute, nous secouent jusqu’au plus profond de notre être. En nous confrontant à la nouveauté, nous apprenons de nouvelles façons de réagir, de nouvelles façons de réfléchir à la vie.
A chaque épreuve que l’on surmonte, on apprend à mieux se connaître. Bouger c’est s’offrir au monde, et donc à toutes ses épreuves. C’est avoir le courage d’entrer les yeux bandés dans le mystère, uniquement muni d’une bougie, qui n’éclaire la réalité que lentement et partiellement. S’interdire de courir est primordial, ou la flamme s’évanouira et nous serons plongés dans l’obscurité la plus profonde.
Voyager, c’est oser oser, c’est plonger dans l’inconnu, sans être sûr de retrouver le bord où se raccrocher.
Erika,
RépondreSupprimerJe suis ravie de suivre avec toi tes premiers pas dans l'inconnu. Tu écris magnifiquement bien, et tout ce que tu racontes est tellement vrai! Il n'y a rien de mieux pour découvrir une ville que de se perdre dans ses rues et d'errer au hasard.
Plein de bisous de Bruxelles, où il fait au moins aussi chaud qu'à Tunis (j'exagère sans doute, mais il fait vraiment irrespirable ici).
Amandine