jeudi 29 juillet 2010
Le culte sportif
Day twenty seven - 28.07.2010
La Tunisie ne cesse de me faire vivre. Vivre de nouvelles expériences, certes, mais aussi, et ce qui est peut-être complémentaire, vivre de nouveaux sentiments, de nouvelles sensations. Ce soir, je me retrouve entre 57 000 personnes. Ce soir, ce sont 57 000 voix qui s’acclament, 114 000 mains qui applaudissent, 114 000 yeux concentrés sur une seule chose : le ballon. Ce soir, c’est Paris Saint Germain vs. Olympique de Marseille.
Oui, vous l’avez compris. Me voilà dans un stade de foot. Au début véritable improvisation, cette expérience se révèle humainement et sociologiquement intéressante. J’adore la sensation. J’ai l’impression de vivre dans un film. Le stade est gigantesque (60 000 places). Ce soir, le record de places remplies est battu.
Emerveillée par tout ce qui se passe autour de moi, j’avoue avoir du mal à me concentrer sur ce qui se passe sur le terrain. Les équipes qui jouent sont françaises, mais les drapeaux sont tunisiens ou algériens. Des groupes se forment parmi les supporters en fonction de leur préférence… d’équipe nationale !
Comme dans toute passion, les opposés s’affrontent. Des chansons se succèdent, toutes traduisant la passion qui meut les supporters affamés. Quelques turbulents se font sortir par des policiers.
Le match finira par des tirs au but. L’OM a gagné. Ensuite, après plus d’une heure de marche pour trouver un taxi, mes amis et moi sommes enfin sur le chemin du retour. Il est tard, mais la vie n’attend pas.
Ce matin, une fois l’examen écrit terminé, et après un moment d’hésitation, je décide de tenir ma promesse. Je retourne donc une quatrième fois à Carthage pour une courte visite, qui se limitera à aller chercher le sable qui alimentera ma collection. Sur le chemin du retour, je découvre le respect, l’insolence, les contrôleurs tunisiens, et le poste de police (don’t worry, juste un petit malentendu). Cette après-midi, en marchant, je profite de Tunis. Je m’imprègne de son atmosphère, je m’alimente de
l’image de ses rues. Je veux tout graver dans ma mémoire.
Ces jours-ci sont particulièrement chargés en émotion. Plus que me sentir vivre, je me sens renaître chaque jour, à chaque nouvelle expérience. Je découvre une vie aux mille couleurs, aux mille tourbillons de douceurs. Elle me fait sentir, me fait vivre. Avec toute sa force, elle fait battre mon cœur au rythme des aventures. Jamais je n’aurais imaginé vivre ici toutes les merveilles qui se dévoilent à moi chaque jour, parfois entièrement par surprise.
Aujourd’hui, je m’empêche de penser au retour, même si c’est parfois inévitable. Passionnée, je veux vivre chaque seconde avec la même intensité. Je veux voir tout ce que la Tunisie a à m’offrir, tout ce que la vie peut encore me révéler. Plus que l’habiter, je veux vivre cette vie.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Hola Erika!!
RépondreSupprimerHe aprovechado que Mathias esta sorpresivamente haciendo una larga siesta esta manana para leer tus publicaciones en tu blog!!Estoy de verdad impresionada por lo bien que escribis, me encanta tu estilo, de verdad que me has hecho viajar y descubrir todo lo que estas viviendo desde aqui sentada en mi canape!!! increible!!me imagino todos los paisajes que describis, los olores, sensaciones y estados de animo que te han inspirado lus vivencias en tunisie!! de verdad que eres una gran escritora y si decidis un dia de publicar un libro, lo que de verdad pienso que seria una buena idea, ya desde hoy reservo un ejemplar!!! :):)
Te mando todo mi carino, y ya Nicolas, Mathias y yo estamos impacientes por verte este fin de mes :) :) ya casi!!
Hasta pronto!
Annetta