samedi 3 juillet 2010


As-Salam ‘Alaykoum !

2 juillet, Day one

A la fin de cette journée, un seul mot : WOW ! Commencée à 3h30 du matin ce vendredi 2 juillet (comptez 4h de sommeil pour les dernières 72h…), l’aventure n’en est qu’à ses débuts. Aujourd’hui, je n’ai à la fois pas vu le temps passer mais en même temps j’ai l’impression que je suis debout depuis quatre jours.

A chaque fois dans ma vie, quand j’ai bougé, je savais où j’allais : mon père faisait des vidéos des maisons dans lesquelles nous allions habiter à l’étranger, j’avais photos de la ville à volonté et je savais exactement à quoi ma chambre ressemblerait une fois sur place… Je savais que quelqu’un nous attendrait à l’aéroport, qu’il nous amènerait à la maison, où je me retrouverais en famille, en lieu sûr.

Cette fois-ci, je pars à l’aventure. Mon aventure. Et je dois dire, c’est quand même une poussée d’adrénaline. Partir dans l’inconnu. Oui, je connaissais le nom du pays, je savais vaguement où il se trouvait. Je n’avais aucune idée de quelle langue parlaient exactement les gens, si j’allais réussir à me faire comprendre ; jamais je n’ai vu un plan de la ville, ni repéré les quartiers et les lieux à voir. Oui, j’ai mon mini-Petit Futé (qui est, disons-le franchement, très, très, TRES mini….). Mais ce que j’ignorais également c’est qu’à l’intérieur, mis à part un bref plan de la Tunisie, il n’y avait aucune indication géographique, aucune précision quant aux moyens de transport, sur comment se rendre d’un lieu à un autre. J’étais loin de m’imaginer la réalité ! Ou plutôt, j’étais loin d’imaginer à quel point je débarquais dans l’inconnu !

Mais la Tunisie ne m’a pas déçue. Authentique… et magnifique. Sa chaleur, ses rues recouvertes d’un fin manteau de poussière, ses petits marchands de fruits secs à tous les coins de rue, son hospitalité, et… tout simplement… sa simplicité. Parce que c’est en me promenant dans les rues de Tunis que j’ai soudain eu l’impression que les sociétés et cultures dans lesquelles j’avais vécu jusqu’ici agissaient pour cadrer dans une norme sociale, un schéma rigide qui ne laisse pas ou peu de place à l’expression des sentiments, des ambitions ; bref, qui freine leur spontanéité. Ici, tout est spontanéité. Pas de politesse démesurée, pas d’artifices. Juste le vrai. C’est une authenticité presque palpable. Ca émeut.

Il est 21h36. Ca fait donc 6 minutes que j’entends par ma fenêtre ouverte les chants de la prière du soir. Qu’est-ce que c’est beau d’être dépaysé !


1 commentaire:

  1. En route vers l'aventure Erika! C'est le debut d'une histoire formidable de la vie :) Bon amusement :)

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