jeudi 22 juillet 2010
Le jasmin…
Day twenty – 21.07.2010
Plante dicotylédone appartenant au genre Jasminum.
La petite taille de cette fleur en cache la puissance. D’une simplicité étonnante, elle se tient pourtant fièrement aux côtés de la rose en tant que reine de la parfumerie. Mais le jasmin est réservé aux âmes patientes : pour obtenir un kilo d’essence absolue de jasmin, pas moins de sept millions de fleurs sont nécessaires.
Les siècles se sont écoulés et le jasmin reste en Orient le symbole de la beauté et de la tentation féminine. En Inde, Kamâ, le dieu de l’amour, touchait ses victimes par des flèches garnies de fleurs de jasmin.
Pour moi, cette fleur, en plus d’être un beau signe d’amour, rend un message encore plus fort grâce à la sincérité que rend sa simplicité. Comme en réaction à la parure sophistiquée de la rose, dont la pureté et la finesse des traits sont supposés rendre l’impossible perfection du sentiment, la fleur de jasmin se tient dans toute la dignité de sa simplicité. Constante, naturelle, sincère, éternelle, pure.
On raconte que Cléopâtre serait allée à la rencontre de Marc Antoine dans un bateau dont les voiles étaient enduites d’essence de jasmin.
Ainsi une fleur aussi humble vient se mêler au sentiment le plus compliqué qui existe. Deux opposés viennent s’unir. Comme par rébellion, la fleur de jasmin semble vouloir refléter sa simplicité dans le sentiment. L’amour ne serait alors que beauté, qu’authenticité, que bonheur.
En Tunisie, le jasmin blanc est la fleur emblématique : en offrir est une preuve d’amour.
Une fois entrés dans la ville, cette petite princesse envahit l’espace. Si par hasard le promeneur ne la voit pas alentour, il peut certainement en atteindre l’odeur sans grand effort.
Pendant la journée, les fleuristes (tous masculins) travaillent sans cesse pour faire ces petits bouquets. Les yeux fixés sur leur ouvrage, les mains dansant aussi vite que défilent les petits bourgeons, ils n’arrêtent pas. Le soir, ces petits bouquets finement ficelés feront le tour des restaurants, cafés et terrasses de la ville, cherchant un cœur trop plein qui chercherait à s’exprimer.
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