jeudi 8 juillet 2010


La lecture, un voyage éternel

Day seven – 8.07-2010

Hier dans le train j’ai vu une femme en train de lire. C’est tout bête, mais je trouve ça fantastique. Qui lit, apprend. C’est immédiat. Lire, c’est savoir. Et quand je dis lire, c’est n’importe quoi, vraiment. D’un roman à un magazine de foot, en passant par la BD, les mangas ou la presse gratuite. D’un livre de couture à un programme de théâtre. La simple image de quelqu’un qui lit me remplit d’espoir. Parce que cette personne a choisi de lire. Elle a préféré la lecture au MP3, au bavardage, ou même au simple fait de ne rien faire. A chaque mot que nous lisons nous faisons un pas de plus vers le savoir. Lire c’est ouvrir une fenêtre vers l’infini. C’est s’ouvrir à l’immensité du monde. C’est accepter d’apprendre, mais aussi de se mettre en question. Chaque lecture est une expérience. Au fil des mots, elle nous transforme, nous porte à la réflexion, au questionnement, elle titille notre curiosité, nous ouvre l’esprit. La lecture nous fait voyager, mais par un double voyage : elle fait voyager dans le monde, mais nous fait également voyager au plus profond de nous, au cœur même de notre être. Elle nous fait mener, l’espace d’un instant, une autre vie, dans un autre espace, à un autre moment. Chaque lecture est un dépaysement. Et celui qui cherche à être dépaysé a déjà un avantage par rapport aux autres.

Je disais donc que, hier, j’ai vu une femme en train de lire. Dans le train. Mais ce n’était pas n’importe quelle femme. Une femme entièrement voilée de la tête au pied, assise, tenais dans ses mains un livre. De plus près, il ne s’agissait pas non plus de n’importe quel livre. Lorsque je l’ai vu, le titre m’a fait sourire : « Les hommes sont de Mars et les femmes sont de Vénus ». Ca m’a étonné. J’avais toujours cru que les femmes musulmanes acceptaient au nom de l’islam que leur mari leur traite comme bon lui semble. Jamais je n’aurais imaginé qu’une femme aussi pieuse ne puisse chercher à comprendre ou à résoudre les problèmes avec son époux. Cette image m’a fait sourire. Je me suis sentie tout d’un coup à la fois pleine d’admiration et à la fois pleine d’espoir : une femme musulmane (premier espoir), qui lit (deuxième espoir), pour se faire respecter (troisième espoir). Je suis à mon comble. Le monde change plus vite qu’on ne le pense.

Par contre, on a ici la preuve qu’une chose semble ne pas changer : les hommes sont insupportables, et partout (blague :p).

Je m’immisce chaque jour un peu plus dans ce riche monde qu’est la culture tunisienne. Au fil de rencontres, j’apprends. Enormément. Rien ne vaut l’interaction réelle avec la culture locale pour vraiment apprendre son fonctionnement. J’ai l’impression de découvrir un monde plein de merveilles. Avec précaution, je fais mes premiers pas…

Ce week-end, programme chargé. Je pars à l’aventure. A lundi pour les récits !

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