lundi 26 juillet 2010
Un dimanche plein de beauté…
Day twenty four – 25.07.2010
La lune brille dans toute la puissance de sa beauté. Fière et timide à la fois, elle se cache par moments derrière les quelques nuages qui persistent dans le ciel de Tunis ; comme le ferait une reine derrière son éventail. Les étoiles sont peu nombreuses. La plupart sont éblouies par l’éclat blanc de la reine. Celles qui sont présentes, déterminées à ne jamais laisser celle-ci sans escorte, scintillent toutefois avec douceur, comme pour ne pas faire concurrence à la lune.
Cette journée m’apporta la surprise de sa beauté. Le programme s’improvise, les évènements me conduisent. Je danse, je chante, j’adore. Je réfléchis, je mûris, je grandis.
Ce matin, les boutiques, magasins, banques et restaurants qui bordent le chemin vers la médina sont fermés. C’est dimanche. Les trottoirs m’ont l’air large en l’absence des terrasses normalement déployées, des étendards de vêtements habituellement sortis. Et pourtant, Tunis bourdonne. La population, elle, ne suit pas le mouvement des commerces.
9h30. Je suis près de la médina. Ici, les cafés sont pour la plupart ouverts (le tourisme paye). Je m’assieds un instant pour observer. J’adore ça. On voit de tout.
Ici se mêlent population locale, résidents étrangers et touristes en proportions égales. Sans vraiment s’en rendre compte, ils se côtoient, interagissent, vivent ensemble tout en restant séparés.
Après un instant, j’entre dans le marché central qui m’est d’habitude inaccessible (ouvert uniquement le matin). Quelque soit l’entrée que nous choisissons, nous pénétrons d’abord dans la partie du marché aux poissons. Le marché est en effet formé de manière concentrique. Le carré extérieur, c’est le marché au poisson. Aussitôt rentrés, l’odeur envahit les narines, les voix de vendeurs s’amplifient et se chevauchent dans les oreilles. Les poissons émerveillent ma vue. Ils sont partout, tous différents. Je ne sais plus où donner de la tête. Le spectacle est beau.
Je pénètre un pas en profondeur. Les poissons sont remplacés par le marché aux fromages et aux épices. L’odeur de poisson s’évanouit pour laisser place au merveilleux et puissant parfum des épices. Curcuma, paprika, thym, fenouil, poivres de toutes les couleurs, harissa, et j’en passe. Tous s’élèvent et se mêlent pour parfumer délicieusement l’endroit. Un vendeur me fait gouter son miel, avec la cire. Un délice. Mes papilles sont aux anges.
Encore un pas et je pénètre dans le marché aux fruits et légumes. Ici, pas une bosse, pas une déchirure. Les fruits sont beaux, mûrs. Tomates, concombres, courgettes côtoient ainsi bananes, poires, pêches et bien sûr, dattes. Mes deux yeux sont insuffisants pour pouvoir tout observer. Il y en a partout, à volonté.
Le nez encore enivré et les yeux encore émerveillés, je quitte le marché.
Après un petit tour dans le souk encore tranquille du dimanche matin, je reprends le chemin du retour. Le vent souffle encore de toute sa force sur la ville oubliée du dimanche.
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