lundi 26 juillet 2010


Le Bardo

Day twenty two – 23.07.2010


Le soleil repose à présent sur Tunis. Sa lumière caresse les maisons blanches de Tunis en les couvrant d’un voile d’or. Aujourd’hui, après les cours, je me remets en route. Direction Tunis ouest. Situé à la sortie de la ville pour Bizerte et Béja, à côté du campus universitaire, ce musée est supposé rassembler des trésors archéologiques et artistiques de toute la Tunisie, au point de se placer en première place dans le classement des musées maghrébins.

Il fut créé en 1882 dans l’un des pavillons du palais beylical (habité par le Bey, grand chef d’une ville). Pour m’y rendre, je décide à nouveau de me fondre dans le quotidien des tunisiens. Je découvre un métro (qui est plutôt comme un tram) dont le fond ressemble comme deux gouttes d’eau au métro parisien ou londonien. Pour ce qui est de la forme, les trains me rappellent ceux présents en Europe dans les années 1960. Le réseau, parfaitement bien pensé, me mène en six stations et 15 minutes à la station Bardo. De là, cinq minutes de marche.

Mon arrivée est teintée de surprise. Au premier coup d’œil, l’emplacement du musée est occupé par un grand bâtiment blanc… en pleine construction… ! Mmm. Timidement, je décide de pénétrer sur le chantier. Après quelques pas, j’aperçois, au loin, un petit panneau : Entrée. Wow ! Il y a quand même un musée derrière tout ça ! J’apprends que le musée est en pleine reconstruction et que plus de la moitié des œuvres ne sont pas
accessibles. Dommage !

Ma visite dure un peu moins d’une heure. De magnifiques mosaïques envahissent les salles, se dressent jusqu’au plafond et ornent parfois même celui-ci ! J’entame à nouveau mon voyage dans l’histoire. Ces mosaïques, extrêmement réalistes, représentent avec exactitude une quantité de scènes. Parmi elles, la représentation des saisons sous forme féminine est récurrente.

Le Bardo ne m’aura pas impressionné. Je ne sais pas si c’est à cause du nombre limité d’œuvres disponibles, ou à cause de ma nature « a-musée » assez prononcée, mais je n’accroche pas énormément. Je trouve que le musée manque d’explications, de parcours défini. L’audio-guide me fournit pourtant d’intéressantes informations, mais son offre se limite à quatre ou cinq œuvres sur l’ensemble, qui compte peut-être 150 à 200 pièces.

Sur le chemin du retour, je croise deux amis. Ils vont au cinéma. Ils m’invitent à les accompagner, j’accepte. La chaleur de cette après-midi à Tunis est difficilement supportable. Les cinémas tunisiens ressemblent aux petits cinémas « septième art » européens. Une, maximum deux salles, ils présentent un film trois fois par jour. Le film que nous iront voir, « Coup d’éclat », date de 2003. Dans une salle moyenne, « climatisée » (on entend le climatiseur mais impossible de sentir la fraîcheur), le film commence. Cliché sous tous les angles, mais reposant.


La journée se finit. Aujourd’hui, j’ai voyagé des débuts du premier millénaire à la fin de celui-ci, de la production de la patience à l’art de l’impatience. De l’art d’hier à l’art d’aujourd’hui. L’être humain évolue. Constamment. Ses intérêts, ses pratiques, ses ambitions, son mode de vie, ses techniques ; tout cela forme un tourbillon de changement perpétuel. L’Homme ne s’arrête jamais. Au départ humble, il cherche à se marier avec son environnement ; par la suite orgueilleux, il cherche à oublier celui-ci.

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