lundi 26 juillet 2010


Vive le vent, vive le vent…

Day twenty three – 24.07.2010


Aujourd’hui, mon projet de voyage vers Dougga avorté, je décide de me construire une journée tranquille. Après un petit moment de doute à la vue du ciel gris qui a voulu couvrir Tunis ce matin, je décide de tenter ma chance et de partir, comme prévu, pour la plage de Hammamet. Ainsi, je hisse les voiles (ou plutôt je monte dans le louage, chacun sa manière de voir les choses), en direction de Hammamet. Au fur et à mesure que nous roulons, la grisaille laisse place à un ciel bleu. Ouf !

J’arrive à Hammamet avant même le réveil des coqs. Non, je blague, mais il était quand même très tôt… La plage est quasiment déserte, si ce n’est pour les quelques mères entièrement voilées qui attendent leurs enfants les pieds dans le sable. Je m’assieds. Une de ces mères me sourit. La journée commence bien.

Ce que je pensais être une journée tranquille de lecture et de bronzette avec vue directe sur la mer bleue se révèle vite tourner au duel terrible entre l’Homme et le sable. Aujourd’hui, je l’avais vu à la météo, le vent souffle fort sur Hammamet. Sur le coup, faisant preuve d’une naïveté prononcée, je me suis dit « Et alors ? Ca rafraîchira ! ». Mmm… Ca aurait été vrai, si ce n’est pour le seul fait que la plage est faite de sable. Allongée sur la plage, le vent soulève le sable qui vient heurter violemment ma peau. Je sens comme des minuscules coups de fouets partout. Le sable s’immisce jusque dans mes narines. Mmm. Têtue comme je suis, je persévère. La figure toute froncée, le corps entièrement tendu comme une tige, je reste sur la plage 1h30.

En me levant, je me rends compte que j’ai du sable jusque dans les yeux. Ne parlons pas des oreilles et des cheveux… ! Les mères voilées me regardent, elles me sourient. Elles compatissent, c’est gentil. L’espace d’une seconde, je vois l’avantage de leur voile. Je reprends ainsi mon chemin. A 13h, je suis de retour à la résidence. Le sable craque encore sous mes dents.

Mais je suis quand même contente. J’ai fait ce que je voulais, je suis restée le temps que je voulais. J’ai senti le sable (… !), j’ai senti l’eau, j’ai senti le soleil. Je ne voulais rien d’autre.


Cette après-midi, après une bonne douche, les siestes s’enchaînent. La chaleur, mêlée au vent qui n’arrête pas de montrer sa puissance, me bercent aux pays des songes. Je me décolle de mon corps pour m’envoler vers l’ailleurs. Je garde ainsi un pied à Tunis, mais mon esprit est ailleurs.

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