mercredi 14 juillet 2010


« Ton sourire… est... gentillesse… »

Day twelve – 13.07.2010

Aujourd’hui, j’ai rencontré l'hospitalité. Comme des gardes du corps l’accompagnaient la générosité, et la simplicité. Car c’est avec une incroyable sincérité que j’ai été accueillie aujourd’hui. Mon amie s’appelle Rihab. Elle travaille comme caissière au Monoprix. C’est là que je l’ai rencontrée. Aujourd’hui, d’un pas encore un peu hésitant, je rentre dans sa demeure. Un petit appartement, 50m² tout au plus, où elle vit avec ses parents. Du moins jusqu’à son mariage, en juillet prochain. Son fiancé nous accompagne. Souriant, il fait office de traducteur quand Rihab peine à trouver ses mots.

Nous discutons. Rien de plus compliqué que la simplicité. C’est comme si nous nous connaissions depuis toujours. Ils m’offrent tout ce qu’ils ont à offrir, sans dépasser la limite qui rendrait cela gênant. Le fiancé part, nous cuisinons. Chouaia chouaia. Nous parlons mi-arabe, mi-français ; mais nous nous comprenons. La barrière de la langue ne nous fera pas obstacle. Nous rigolons. La vie est belle quand on la prend avec simplicité.

Dans la rue se succèdent les cortèges de mariage. Le 11 août commence le Ramadan. Les mariages doivent se célébrer avant. Quatre à cinq mariages par jour, uniquement dans ce quartier. A chaque fois que nous entendons les femmes crier, ou la musique sonner, nous accourons à la fenêtre pour admirer la mariée. Vêtue de blanc, elle est entourée par son cortège de femmes aux costumes richement décorés.

La cuisine est petite, mais dans l’étagère, haute jusqu’au plafond, s’entassent marmites et plats. Ils sont immenses, comme je n’en avais jamais vu. En effet, c’est dans la nature même des tunisiens d’ouvrir leurs portes, recevoir la famille, les voisins, les amis. Tous avec la même joie. La joie de partager, la joie d’être là, de pouvoir en profiter.

Nous mangeons. Ce soir, escalope/frites (tout fait entièrement à la main), assez « typiquement tunisien » que pour s’afficher dans tous les restaurants et snacks de la ville. Pour le plat traditionnel, l’éternel couscous, le vrai, celui qui prend longtemps à préparer, ce sera pour mardi prochain, à partir de 14h.

Les parents rentrent. La mère me salue. Je sens la gentillesse et le respect. Marhaban marhaban marhaban biki (=Bienvenue x3 à toi). Pieuse, je la vois, peu après être rentrée, prier allah dans la salle à côté. Le père, que je ne rencontrerai pas, lui succède. Elle nous amène un plat de fruits frais. Elle ne parle pas français, mais ça ne l’empêche pas de parler sans distinction à sa fille et à moi. A mon départ, au pas de la porte, elle insiste pour que je revienne, quand je veux.

Je repars (déjà !), avec en main, un plateau de baqlawas que le fiancé est allé me chercher spécialement chez sa mère (pâtissière), et avec dans le cœur, une joie que je ne saurais décrire. J’aime la vie pour ce qu’elle m’offre. De surprise en surprise, mon aventure est rythmée par mes battements de cœur.

Rihab et son fiancé me ramènent au taxi. Ce soir, je suis heureuse. J’ai rencontré l’hospitalité sous sa plus belle forme. La soirée m’apprend que la vie a décidé de persévérer dans son authenticité, du moins chez quelques personnes. A nous de persévérer dans la quête de ce nous voulons vraiment être. Ce soir, j’ai dépassé le passé pour construire un avenir. Cette expérience m’aura prouvé que l’avenir se taille à notre mesure. A nous de voir comment nous voulons vivre la vie.

1 commentaire:

  1. Isn't it a wonderful feeling to find friendship and welcome in the most unusual places??!! :)

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